Le mauvais fonctionnement du conseil de sécurité (CS)

  1. Qu’est-ce que le CS? Le CS de l’Onu est un organe de l’ONU qui est chargé de veiller à la paix et à la sécurité internationale. À chaque fois qu’un événement tragique survient à un endroit dans le monde, la communauté internationale est saisie de l’affaire. C’est l’Assemblée Générale de l’ONU((193 pays) qui discute de cet événement et le CS à le pouvoir de réagir. Ce conseil est composé de quinze membres, soit cinq membres permanents et dix membres non-permanents.
  2. Comment peut-on faire partie de ce conseil ?
    • Il y a cinq membres permanents (États-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni et France) qui se sont, à toute fin pratique, octroyés un titre de membre à vie de cette puissante organisation. Ils ont la caractéristique commune d’avoir remporté la Seconde Guerre mondiale. Et oui, même la France a gagnée…De plus, ils possèdent un pouvoir, celui du droit de veto, qui peut contrecarrer la volonté démocratique. Ce pouvoir permet, en autre, à la Russie de bloquer les résolutions concernant la Syrie ou aux États-Unis d’éviter toute condamnation possible à l’encontre d’Israël.
    • Il y a dix membres permanents qui sont élus pour un mandat de deux ans. Une résolution peut être adoptée avec leur concours, lorsque l’on obtient une majorité de neuf contre six dans l’ensemble des quinze membres du conseil. Généralement, ce ne sont pas eux qui bloquent les résolutions.
  3. Qu’est-ce qui explique le mauvais fonctionnement du CS ?
    • Fonctionnement antidémocratique: Pour une organisation qui fait la promotion de la démocratie à travers le monde, il est bizarre de voir qu’elle est aussi antidémocratique, avec l’attribution du droit de veto.
    • Manque de représentativité: Oubliez les membres non-permanents, lorsque vous répondrez à la question suivante: Qui parle pour l’Afrique, l’Amérique du Sud, le Moyen-Orient et l’Asie du Sud-Est dans ce conseil ?
    • Conflits d’intérêts: Les membres permanents ne sont pas dans le CS pour réellement défendre la sécurité internationale et la paix. Ils s’y sont pour défendre leurs intérêts personnels. C’est là, l’essentiel du problème et on le voit bien avec ce qui se passe en Syrie.
  4. Quelles sont les exemples(2) qui démontrent le mauvais fonctionnement du CS?
    • La Syrie : Lors de l’utilisation des armes chimiques du 4 avril dernier, le CS a voulu adopter une résolution pour condamner l’utilisation de ces armes par le gouvernement syrien. Les Russes ont utilisé leur veto pour une huitième fois depuis le début de ce conflit, qui a fait plus de 400 000 morts et onze millions de déplacés depuis 2011.
    • La Palestine : Vous connaissez sûrement la situation des Palestiniens en Israël ? J’espère…Pour aller à l’essentiel, ce peuple est confiné sur un territoire qui ne lui appartient plus et on ne lui reconnaît même pas le droit d’exister.(Définition simpliste). Les États-Unis ont utilisé leur droit de veto 26 fois en faveur d’Israël depuis 1973. Le 23 décembre 2016, Barack Obama s’était abstenu d’utiliser son veto pour condamner la colonisation juive en Cisjordanie. C’était un camouflet pour le nouveau président.
  5. Que faire pour l’améliorer ?
    • Il faut faire une refonte complète du fonctionnement de cette organisation:
      • Abolition du droit de veto : Lorsqu’un seul pays peut s’opposer à une résolution souhaitée par la presque totalité des pays de l’Assemblée Générale , il faut remettre en question l’existence même de ce droit.
      • Revoir la composition du CS : Les cinq membres permanents ont gagné la Seconde Guerre mondiale. Cette guerre s’est terminée il y a plus de 70 ans. Il faut en revenir et proposer d’autres critères, car les absents qui pourraient s’y retrouver, sont nombreux.(Allemagne, Japon, Brésil, Inde, Afrique du Sud…) Simplement pour l’histoire d’améliorer la représentativité des continents.
      • L’image du jour : Lorsqu’un match de hockey de rue indique la marque de quinze à un, il faut faire le constat que l’équipe en désavantage de remontera pas la pente. Dans ce contexte, il faut remettre les bâtons dans le milieu et refaire les équipes. D’ailleurs, j’utilise souvent cette figure de style pour parler de la mauvaise répartition des richesses dans le monde. Le problème avec cette solution : l’égoïsme des dominants qui ne veulent pas recommencer, car ils ont tout ?

 

  1. L’armée américaine lance « the mother of all bombs » en Afghanistan : Histoire de compléter la semaine de rêve de Donald Trump, un général de l’armée américaine a fait larguer la plus grosse bombe de l’histoire. Imaginez, un mastodonte de 10 tonnes qui vous tombe sur la tête. Mettons que c’était pour faire le ménage dans la fourmilière des Talibans et de l’EI. En passant, le New-York Times a appris que le porte-avions envoyé par l’administration Trump en mer de Corée, est plutôt allé en Australie. Il y sera plutôt le 25 avril, histoire d’en finir avec ce show de boucane;
  2. Kim Jong-Un manque son coup dans sa tentative d’intimidation: Lors des fêtes du 105e anniversaire de naissance de son grand-père et du fondateur de la dictature qu’il représente, Kim-Jong Un a voulu faire une démonstration de la puissance de frappe de son pays. Ça s’appelle faire patate ! Voir le lien ci-dessous, que j’ai trouvé bien drôle sur le mur de Marc-André Bouchard
    https://www.facebook.com/marcandre.bouchard.98/posts/10154790118159215
  3. Des parents bénévoles qui peinturent une école: Lorsqu’un gouvernement ne joue plus un rôle adéquat dans la mission essentielle que constitue l’éducation, il faut se tourner vers le bénévolat et les fondations. Est-ce que l’on s’occupe réellement des vraies affaires ?
  4. Ergogan remporte son référendum: Le Président Turc vient de remporter une victoire importante dans son désir inavoué de devenir un dictateur, surtout depuis, la tentative ratée de coup d’État, le 15 juillet 2016. Lorsque tu demandes à ton peuple d’avoir plus de pouvoirs et qu’il te dit :« oui je le veux », on appelle ça être en business. Par contre, il faut mentionner que les dictateurs démocratiques*, ont cette capacité à contrôler les médias et les résultats. Il faut surveiller la situation dans ce pays, il y a là une dérive préoccupante.
  5. Theresa May déclenche des élections anticipées: C’est le 8 juin prochain que les Britanniques devront se rendent aux urnes. L’objectif de la PM: se donner un mandat fort pour amorcer les négociations du panier de crabes, que représente le Brexit.
  6. Donald Trump revient à l’America first: Dans un discours qu’il a prononcé au Wisconsin, le Président a réitéré sa volonté de revoir complètement l’entente de libre-échange. Dans un discours de type « campagne », il a sévèrement critiqué le système de gestion de l’offre en vigueur dans l’industrie laitière canadienne. Je vais y revenir la semaine prochaine.
  7. Premier tour des présidentielles françaises: On est encore au coude à coude dans les sondages. Le danger dans ce contexte: les électeurs qui votent les yeux fermés ou qui attendent la tendance du jour pour espérer gagner leurs élections.

*C’est une appellation de mon cru, qu’un certain Vladimir Poutine m’a permis de développer.