Le spectacle de Donald Trump (Partie 1)

C’est le 20 janvier dernier que Donald Trump a prêté serment pour ainsi devenir le 45e Président des États-Unis. Depuis ce temps, il n’y a pas une semaine où il n’y a eu rien à dire dans les médias, par rapport à cette administration. D’ailleurs, vous avez peut-être remarqué, dans La Presse+, la page quotidienne sur les États-Unis. Pour ma part, depuis le lancement de mon blogue, j’aurais pu écrire à chaque fois à ce sujet. D’ailleurs, on m’arrête même dans les rues pour que je le fasse. D’accord j’y vais, je me lance et j’écris sur quoi ? Trop de sujets…C’est pour cette raison que je vais répondre à sept questions sur l’administration Trump :

Comment expliquer son élection ? (Trois facteurs)

  1. Pour devenir le candidat des républicains et par la suite Président, cet ancien démocrate, a soutenu un message de rejet de l’establishment. D’ailleurs, Bernie Sanders a fait exactement la même chose lors des primaires démocrates. Rejet des vieilles pratiques politiques et messages anti-immigration, anti libre-échange en lien avec son slogan de campagne : « America First ». Ce message a été capté par bien des gens et Hillary Clinton, en plus d’être une femme, était la parfaite représentante de l’establishment ;
  2. Un contrôle parfait de son message, par le biais de son compte Twitter, et une guerre ouverte contre les médias traditionnels. En déclenchant une guerre aux médias, qu’il associe à l’establishment, il a été chercher le bâton de la vérité. Selon lui, les médias sont corrompus et des électeurs ont acheté ce message. Peu importe ce qu’il dit ou il fait, lorsque c’est rapporté dans les médias, il s’agit de mensonges au service de l’establishment. Une marge des électeurs y ont cru dur comme fer et y croit encore ;

En devenant le candidat républicain, il était assuré de ramasser en partant 40% des votes. Que voulez-vous ? Il n’y a que deux partis significatifs aux États-Unis. Tu viens au monde démocrate ou républicain. Il reste, selon mon évaluation non-scientifique, 20 % d’électeurs « jello ». Ceux qui changent au gré des candidats et des partis marginaux. Ici, encore une fois, il ne faut pas oublier qu’il affrontait une femme. (Qu’est-ce que je tente d’insinuer ici ?)

Pourquoi veut-il construire un mur entre le Mexique et les États-Unis ? Mettons quelque chose au clair immédiatement : il y a déjà un mur sur le ⅓ de la frontière entre le Mexique et les États-Unis. C’est depuis la fin des années 1970 que la frontière a commencé à se militariser et c’est la Secure Fence Act de 2006 qui lança les travaux de construction du mur. Trump veut poursuivre la construction, faire payer le tout au Mexique, mais sans avoir d’objectif réel. (Longueur et largeur) Cette idée de mur contribue énormément au spectacle permanent de Donald Trump. Parlez-en en bien, parlez-en en mal, mais parlez-en! Pas besoin de rien faire…

Est-ce que l’affaire « Comey » pourrait conduire à la destitution ?

  1. Tout d’abord l’histoire : Lors de la nomination du cabinet de Donald Trump, les médias ont détecté quelques nominations pro-russe. Notamment, il y avait Rex Tillerson* et Michael Flynn**. Lors de la campagne présidentielle, il y a eu des allégations à l’effet que les Russes auraient fait de l’ingérence. Le FBI a lancé une enquête sur ces allégations et sur les liens de Michael Flynn avec la Russie. C’est dans ce contexte que Donald Trump aurait dit à James Comey, le directeur du FBI de l’époque, d’arrêter d’enquêter sur Flynn, car c’était un bon gars. Il y a deux semaines, Donald Trump a congédié James Comey et celui-ci a révélé aux médias les pressions du Président pour cesser l’enquête ;
  2. La destitution : Dans les faits, il est possible que Donald Trump soit destitué, car il a entravé la justice. Dans ce contexte, je ne suis pas sûr que le parti républicain soit si triste que ça, car Trump est un caillou dans le soulier des hautes instances du parti. Dans la réalité, il serait étonnant que le Président soit destitué pour deux raisons:
    1. Il faudrait un enregistrement de ce qu’avance James Comey. C’est sa parole contre celle du Président ;
    2. Le processus est très long et certains élus républicains qui doivent travailler à leur élection de mi-mandat dans un an et demi, doivent se soucier de ce que pensent leurs électeurs du Président, avant de voter pour sa destitution.

Voilà donc la première partie de mon analyse de l’administration de Donald Trump. La semaine prochaine j’irai d’une seconde partie et j’y discuterai du décret anti-migratoire, de l’abrogation de l’ObamaCare, de l’avenir de l’Alena et de la nouvelle politique extérieure des États-Unis. Comme disait l’autre :« Bonne semaine !»

*Est le Secrétaire d’État et il est l’ancien PDG de la compagnie pétrolière ExxonMobil. Bien qu’il n’ait acquis aucune expérience politique, il a noué d’importants liens avec plusieurs chefs d’États, dont Vladimir Poutine.
**Fut pendant quatre jours le conseiller à la sécurité nationale.

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