Par Michel Bouchard
- Le Brexit; Le 23 juin 2016, les Britanniques ont pris la planète tout entière par surprise en votant en faveur de leur sortie de l’union européenne. Depuis lors, c’est Theresa May, qui pilote le difficile dossier de la sortie. Après près d’un an et demi de négociations, les deux parties du dossier en sont venus à une entente sur un projet d’accord. Bien que critiqué de toutes parts, les dernières barrières pour la fin de l’union sont en train de tomber. Un Brexit qui pourrait survenir, mais qui pourrait être bloqué, notamment, par une opposition hostile à la solution négociée du retour d’une frontière physique entre le deux Irlande.
- Les 100 ans de l’Armistice : Le dernier mandat jour du souvenir était l’occasion de se rappeler la fin de la première guerre mondiale. Une guerre qui a fait 19 millions de morts et qui a traumatisé des générations entières. Il y a cent ans, le 11 novembre 1918, été signé l’armistice entre les pays de l’entente et l’Allemagne, première étape vers la Deuxième Guerre mondiale.
- Élections de mi-mandat aux États-Unis: Le premier mardi du mois de novembre était l’occasion pour tous les électeurs américains de se prononcer sur la présidence controversée de Donald Trump. Certains observateurs prédisaient ou espéraient, une vague démocrate. Ce n’est pas ce qui s’est passé. Le verdict populaire a été pas mal moins sévère que lors des deux mandats de Barack Obama, car le Président n’a perdu que le contrôle de la chambre des représentants. Mon verdict : les électeurs américains sont relativement satisfaits de leur Président.
- Élection de Bolsonaro au Brésil ; Le 28 octobre dernier, les citoyens du plus important pays émergent d’Amérique du Sud se sont donné comme Président un raciste homophobe. Les médias ont rapidement fait le rapprochement avec Donald Trump. Bien qu’ayant certaines similitudes dans leur discours respectif, cette élection est surtout explicable par le rejet en bloc du parti des Travailleurs de Lula(emprisonné) et de Dilma Roussef.(destituée) Après des années de suspicions de corruption des dirigeants en place, le discours simpliste de cet homme a su profiter du désabusement de l’électorat brésilien.
- L’affaire Jamal Khashoggi: C’est l’histoire de ce blogueur saoudien qui s’est rendu à l’ambassade de son pays à Istanbul et qui n’en est jamais ressorti. Le gouvernement saoudien a avoué son implication dans sa disparition. Pour plusieurs, il s’agit d’une manœuvre de censure des médias et pour d’autres, un tentative du Roi Ben Salmane, de faire taire un proche de la famille royale. Toujours est-il, que cette histoire vient de mettre un certain froid dans les relations diplomatiques entre l’Occident et cette monarchie wahhabite. C’est dans cette foulée que le Times a fait de Khashoggi sa personnalité de l’année 2018. Il reçoit cet honneur à titre posthume, en compagnie de 56 autres journalistes qui ont perdu la vie cette année dans le monde ;
- La caravane de migrants en provenance du Honduras;(politiques migratoires: C’est l’histoire de l’automne, ces hordes de réfugiés tentant de franchir des milliers de kilomètres vers l’eldorado américain. Malgré les menaces sous forme de « tweets» du Président américain, les réfugiés sont entassés à la frontière mexicaine, dans l’attente d’un visa ou d’un statut légal. En cas de refus, la voie illégale sera celle privilégiée, car le retour en arrière est impossible pour ces désespérés ;
- La légalisation du cannabis: Après l’Uruguay en 2013, le Canada est devenu le deuxième pays à procéder à la légalisation du cannabis. Il est à noter que l’objectif de cette chronique n’est pas de faire un débat sur ce sujet ;
- Bataille commerciale entre la Chine et les États-Unis: Depuis le début de l’année, les deux géants sont engagés dans une guerre commerciale qui ne peut qu’être néfaste pour l’économie mondiale. Donald Trump et Xi Jinping sont engagés dans une escalade tarifaire entre les deux pays et laisse présager un avenir sombre. Dans les faits, il ne se passera rien, car l’interdépendance de ces deux pays fait de ceux-ci les deux meilleurs ennemis au monde ;
- Décès de John McCain: Ancien candidat républicain défait lors de la course à la Maison-Blanche de 2008 , il mérite une place dans mon palmarès de l’année, pour s’être opposé à titre de sénateur de l’Arizona, et ce malgré la maladie, au sabordement du Obamacare.
- Ingérence russe dans l’élection américaine: La preuve est faite, il y a bel et bien eu ingérence. Bien qu’il y ait des têtes qui ont roulées, le procureur spécial Robert Mueller, tente de lier par tous les moyens, le Président américain à cette histoire. Bien que je ne sois pas un grand partisan de Trump, cette enquête commence à ressembler de plus en plus à de l’acharnement d’un fonctionnaire zélé. Cette histoire me fait penser à celle d’un certain Kenneth Starr…Qui est-il ? Je vous laisse chercher…
- Les Bleus champions: L’équipe de France soccer a été sacrée championne du monde pour une deuxième fois en vingt ans;
- Le sommet Trump-Kim: Le 12 juin s’est tenue la première réunion de l’histoire entre un président américain et un Kim de la Corée de Nord. Ce fut un spectacle émouvant, mais qui ne règlera pas vraiment la situation dans un pays qui tient sa population en otage depuis près de 70 ans et qui possède toujours l’arme nucléaire;
- Transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem: C’est la provocation de l’année…C’est l’unique objectif que je vois concernant cette manœuvre;
- Retrait des Américains de l’entente sur le nucléaire avec l’Iran: Une entente négociée pendant 10 ans et active depuis 2015. Donald Trump a renié la signature des États-Unis en déchirant l’entente. Les sanctions économiques qui vont découler de cette déchirure pourraient avoir de conséquences extrêmement sérieuses, comme de provoquer une hausse majeure du prix du pétrole. Histoire à suivre…
- Facebook et l’affaire Cambridge Analytica:Le scandale déclenché par l’affaire de l’entreprise Cambridge Analytica vient, une fois de plus, remettre en question l’utilisation des médias sociaux comme Facebook. On le savait déjà, mais la vie privée n’existe plus. Il fut un temps que ce concept était violé par des gouvernements paranoïaques. Ceux-ci existent encore, mais nous avons aussi affaire à des gens peu scrupuleux qui sont prêts à tout pour faire de la business. À cet égard, les quantités industrielles d’informations que nous laissons avec ou sans notre consentement sur le Web constituent une véritable mine d’or. L’histoire débute en 2013, lorsqu’une entreprise nommée Cambridge Analytica, cofondée par un certain Steve Bannon, développa l’expertise pour influencer les résultats des scrutins dans des démocraties. Pour ce faire, l’entreprise utilisait différentes techniques pour arriver à ses fins, création de scandales, fake news, profilage électoral, etc. C’est dans cet esprit qu’elle a mis sur pied une application pour dresser le profil psychologique des utilisateurs de Facebook. De cette manière, l’entreprise a pu obtenir, avec leur consentement, les réponses de 270 000 utilisateurs de Facebook aux États-Unis. Les concepteurs de l’application avaient inclus un algorithme qui permettait d’avoir accès aux informations de tous les amis des gens qui avaient consenti à remplir le questionnaire. Au total, ce sont les données de près de 87 millions d’utilisateurs qui ont été aspirées et vendues à des gens peu scrupuleux. Des profils psychologiques par millions, qui constituaient une véritable mine d’or pour quiconque voulait influencer les résultats d’un vote.
- L’affaire Skripal: C’est l’histoire de cet ancien agent soviétique, maintenant citoyen britannique, qui aurait été empoisonné par le gouvernement russe. Les enquêteurs ont reçu la preuve qu’il s’agissait d’un poison d’origine soviétique qui avait été utilisé. À partir de là, la première ministre, Theresa May, a ordonné l’expulsion de diplomates russes. Les Français, les Américains et les Allemands ont fait la même chose. En réponse à ces actions diplomatiques, les Russes ont ordonné l’expulsion d’une grande partie des diplomates occidentaux, tout en se défendant d’avoir empoisonné cet ancien officier soviétique et sa fille. On nage ici en pleine tourmente de la guerre froide. La diplomatie est le canal de saines relations. Ces renvois de diplomates constituent des actes de guerre et laissent présager une escalade potentielle. Il n’y a aucun doute, le torchon brûle entre l’Est et l’Ouest.
- JO de Peonchang: Je l’évoque dans ma chronique, car selon influence communication, le poids médiatique de cet événement planétaire a été encore une fois à la hauteur, malgré le scandale pré olympique des athlètes russes ayant participé à un système de dopage systématique. On est loin de l’idéal de Pierre de Coubertin.
- Cop 24: Malgré une entente in extremis sur les suites à donner à l’entente de Paris, l’année se termine en queue de poisson, avec une conférence qui a été minée par des États septiques à l’égard de la problématique des changements climatiques. Le doute ainsi entretenu est un puissant anesthésiant pour continuer à ne rien faire !!!
- Guerre au Yémen: Bien que personne ne parle de ce conflit, il convient d’évoquer certains faits par rapport à cette tragédie oubliée. Selon Amnistie internationale, il y aurait eu depuis 2014 dans ce pays: 6000 morts civils, 3 millions de déplacés, 22 millions de personnes vivant sous la menace de la famine et 2,5 millions d’enfants déscolarisés.
Excellente revue Michel.
Quand feras-tu partie de l’equipe du bye bye. ? Ça permettrait de le rendre mondial ! Et d’apprécier avec humour ton regard sur tous ces événements ! Je vote pour toi …
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Merci pour ces commentaires, car pour l’instant c’est mon seul salaire:-)
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Très bon compte rendu de l’ann 2018z. À quoi doit on s’attendre en 2019…
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Merci!
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2019, ça sera l’objet d’une autre chronique, que j’espère pas trop tardive!
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Belle chronique mon frère
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Merci!
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Excellent et Merci !
Eric
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Merci!
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