Les derniers mois de la présidence de Trump sont secoués par des dissensions qui fusent de toutes parts. Plusieurs livres ont été écrits(1) et sont venus assombrir davantage la façon de gérer de Donald Trump. Ce Président, qui avait choisi le slogan de campagne:« Make America great again » est probablement en train de rater sa cible. L’étoile américaine est en train de pâlir à l’internationale, en raison de cette volonté de travailler en vase clos. Cette perte de vitesse profite à l’autre géant de l’économie mondiale: la Chine de Xi Jinping. Dans ce contexte, qui va dicter l’agenda du monde dans les prochaines années?
L’unilatéralisme de Trump
Il va s’en dire que la stratégie du Président de redonner sa grandeur l’Amérique est en train de se retourner contre lui en raison du caractère unilatéral de sa politique. Un unilatéralisme visible à travers plusieurs manœuvres comme: le retrait de l’entente de Paris, la guerre tarifaire avec la Chine, le sabotage de l’entente sur le nucléaire iranien et la reconnaissance de Jérusalem comme étant la capitale d’Israël. Des actions qui sont venues fragilisées ses relations, autant avec ses ennemis que ses alliés, altérant le leadership mondial des États-Unis. Une hégémonie construite tout au cours du 20e siècle, à travers deux conflits mondiaux et la chute du géant soviétique.
L’Empire chinois
Pendant ce temps, le gouvernement chinois est en train de tisser une toile économique très impressionnante à travers son ambitieux projet de l’établissement d’une route de la soie.(2) Un projet colossal qui consiste à faire de la Chine la première puissance économique du monde en 2049.(3) Bien que empêtré dans les troubles qui secouent son territoire semi-autonome de Hong Kong et une guerre tarifaire avec son homologue américain, Xi Jinping continue sa marche vers une domination économique et politique mondiale. Les nouvelles routes de la soie est un projet qui sera soutenu par un budget colossal. (entre 8000 et 40 000 milliards de dollars U.S. selon différentes sources) et qui vise ni plus ni moins que de mener tous les chemins vers la Chine. Ce projet surnommé « initiative ceinture et route » a pour objectif d’étendre l’influence chinoise, en Afrique, en Asie, en Europe et en Amérique latine en promettant de renforcer ses investissements dans les pays partenaires. Des investissements dans les infrastructures (routes, ponts, barrages hydroélectriques, ETC.) les réseaux de communications (5G), les ressources naturelles, et l’acquisition d’entreprises. Dans plusieurs pays, les besoins d’investissements sont criants et Pékin le sait trop bien. Ces actions sont critiquées par plusieurs, car elles placent des pays pauvres dans une situation de dépendance(encore) à l’égard de la Chine, mais ça, c’est une autre histoire…(4)
En conclusion
Il est difficile de prévoir le futur hégémonique, d’autant plus que l’on ne connait pas le prochain résident de la Maison Blanche. Dans l’hypothèse d’un retour de Donald, Trump, la place que vont occuper les États-Unis dans une dizaine d’années, ne peut que diminuer. Le «Make America great again» ne se concrétisera pas, car ses relations avec différents pôles de puissances de la planète se sont dégradées et il est difficile de voir une amélioration des relations au courant du prochain mandat. De l’autre côté, le président chinois est en selle pour un bout et son projet des nouvelles routes de la soie lui survivra, car il a été inscrit dans la constitution chinoise en 2017. Cette posture consacre, aux Chinois, un avantage certain sur l’avenir.
Toutefois, il ne faut pas compter les Américains pour battus, car le pouvoir attractif de l’Amérique aura toujours un petit quelque chose…De plus, le contexte des jeux de pouvoir de la planète semble militer vers un monde multipolaire. L’expérience de la Guerre froide a laissé un goût amer et les autres acteurs ne redeviendront sûrement pas des vassaux de deux grands.
Vraiment bon résumé !
Merci
Eric
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Merci Eric!
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