Réflexion sur l’intolérance

 

     Rappelons que lorsque l’on parle de populisme, on fait référence à des politiciens qui seraient à l’écoute des volontés du peuple en étant en opposition aux élites politiques traditionnelles d’un pays. À première vue, de penser qu’un politicien puisse être sensible aux préoccupations du peuple, je trouve ça réconfortant. Cette expression galvaudée dans tous les médias de la planète, se rapporte plutôt au sens péjoratif de l’étymologie de ce terme. À savoir que le peuple serait ignare et que les politiciens populistes seraient des bêtes assoiffées de sang. Ici je ne tiens pas à défendre les idées de tous les leaders «populistes», mais plutôt à éviter les raccourcis intellectuels de l’élite bien pensante, qui voit les défenseurs de notre identité et de notre mode de vie comme étant de dangereux personnages à abattre. Et si le populisme que l’on décrit à gauche et à droite était tout simplement un réflexe normal de protection face à une menace à notre identité ou notre mode de vie ? Une nouvelle réalité introduite par l’intensification des mouvements migratoires et qui échappe au peuple. Il s’agit là d’un contexte propice à un affrontement entre les «populistes» et les idéologues du multiculturalisme, qui se plaisent à taxer d’«intolérants» les objecteurs de conscience.

Cette méfiance à l’égard de l’immigration peut être justifiée ou non, mais les habiles politiciens savent attiser ces peurs et provoquer une réflexion sur notre modèle migratoire. Dès que s’amorce cette réflexion, des idéologues de gauche sont rapides à apposer l’étiquette de l’intolérance. À cet égard, les adeptes de la tolérance ne seraient pas, eux aussi, des populistes intolérants, car ils en appellent à la lapidation publique de tous ceux qui veulent évoquer cette menace potentielle pour leur identité, leur langue et leur mode de vie. Aussitôt que quelqu’un exprime une crainte à l’égard des importants flux migratoires, du danger que court une langue ou qu’il exprime des réserves à l’encontre des ratées de l’intégration, il est qualifié de xénophobe, d’intolérant.

Évidemment, pour pallier aux tragédies du monde, l’ouverture de nos frontières est primordiale. Nous ne pouvons pas être contre la vertu. Nous vivons dans un pays riche et l’on doit contribuer. Ça va de soi! Par contre, on doit se demander comment faire pour juguler ces catastrophes et analyser la contribution de certains pays arabes qui seraient probablement capables d’en faire beaucoup plus par rapport à la crise des migrants qui est en cours au Moyen-Orient. D’ailleurs, combien de réfugiés syriens l’Arabie-Saoudite a reçus depuis le début du conflit ? Vous connaissez l’expression: «0 comme dans Ouellet»?

Finalement, nous sommes confrontés à une dualité que l’on hésite à nommer, car elle oppose un populisme identitaire, poussé par des leaders charismatiques (Trump, Le Pen et Wilders) à une idéologie faisant la promotion du multiculturalisme et véhiculée par des politiciens s’appuyant sur des diasporas probablement fidèles aux caisses de certains partis politiques…Pour les médias et les adeptes du multiculturalisme, le cancer qui gruge les sociétés occidentales, c’est l’intolérant xénophobe. Il faudrait peut-être regarder un peu plus loin, car l’intolérant n’est peut-être pas seulement celui que l’on pense…

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